Geneva Science and Diplomacy Anticipator

(Photos: Marc Bader)

Des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont visité lundi la Fondation Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA) sur le Campus Biotech à Genève pour discuter de l’intersection vitale entre les progrès scientifiques émergents et la paix et la sécurité internationales.

La réunion, qui a rassemblé des personnalités de la diplomatie, de la science et de la technologie, a mis en évidence l’importance de l’anticipation scientifique pour relever les défis de la sécurité mondiale.

La réunion a eu lieu dans le contexte de l’invitation de la Suisse aux membres du Conseil de sécurité à se rendre à Genève les 25 et 26 août, pour marquer le 75e anniversaire de l’adoption des Conventions de Genève.

Le secrétaire d’État Alexandre Fasel, représentant la Suisse en tant que membre fondateur du GESDA, a ouvert la réunion en réitérant l’engagement de la Suisse à faire progresser l’agenda multilatéral par le biais de la diplomatie scientifique.

Henrietta Fore, membre du conseil d’administration du GESDA, ancienne directrice exécutive de l’UNICEF et ancienne directrice de l’USAID, et Michael Hengartner, également membre du conseil d’administration de la fondation GESDA, président du forum académique du GESDA et président du conseil d’administration de l’École polytechnique fédérale de Suisse (domaine des EPF) sont notamment intervenus pour souligner le rôle essentiel de l’anticipation scientifique dans la prévention des conflits et la promotion de la paix dans le monde.

Ils ont expliqué comment les progrès technologiques, en particulier dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, les technologies quantiques, la biologie synthétique et la neurotechnologie, remodèleront les paysages de la sécurité mondiale au cours des 5, 10 et 25 prochaines années.

Points forts de la discussion :

  1. Nexus entre la science et la sécurité : Henrietta Fore a souligné la nécessité d’anticiper les percées scientifiques afin d’atténuer les menaces potentielles pour la sécurité. Elle a noté que la convergence de l’IA avec d’autres domaines scientifiques devrait accélérer de manière significative les opportunités et les risques au cours de la prochaine décennie.
  2. Technologies quantiques : Michael Hengartner a donné un aperçu du potentiel de transformation des technologies quantiques, y compris leurs implications pour le cryptage, la cybersécurité et la logistique militaire. Il a souligné l’initiative « Quantum for All » de GESDA, qui vise à rendre l’informatique quantique accessible à l’échelle mondiale, en veillant à ce que ses avantages s’étendent au-delà de quelques nations sélectionnées.
  3. Biologie synthétique et neurotechnologie : Les intervenants ont également discuté de la nature à double usage des progrès réalisés dans les domaines de la biologie synthétique et de la neurotechnologie. Si ces domaines offrent des solutions prometteuses pour relever des défis tels que le changement climatique et l’innovation médicale, ils présentent également de nouveaux risques, notamment le développement potentiel d’armes biologiques et de guerre cognitive.

Après les présentations, la réunion s’est achevée par une séance de questions-réponses sur la paix et la sécurité et sur la manière d’anticiper ces questions.